Yves no subete

Yves Diane Walton

«  Était ce de la tristesse…
De la lassitude…
Ou bien de la profonde confusion dans son regard ? »

Il était plutôt dur de croire que sous cette longue crinière d’un blond platine et ses froufrous se cachait un petit garçon. En effet, sous cette apparence fortement féminine se cachait un homme qui ne demandait qu’à être aimé en retour. Plutôt dur d’assumer une telle apparence, Yves préférait se tenir à l’écart des autres, se fondre dans la masse, qu’on ne le remarque guère. Pourquoi ? Tout simplement parcequ’il avait peur du regard des autres. Peur qu’on le trouve ignoble, peur d’être lui, car il était différent et que la différence n’était point tolérée. Yves est quelqu’un de très discret et de calme. Yves ne sourit pas, Yves ne crie pas, Yves pleur quand il est seul dans sa chambre parce qu’il se sent seul. Fermons les yeux et imaginons un instant, qu’Yves eut été accepté comme il est. Il aurait été quelqu’un de bien joyeux et on aurait pu lire l’amour de la vie dans ses yeux. Parce qu’Yves avait un grand cœur, un grand cœur qui était ouvert à tous. De nature très confuse, Yves est malheureusement atteint d’une maladie psychologique l’empêchant d’aller vers les autres
.
« Leurs regard sur moi…Je le sens..Ils me regardent..Je ne suis pas assez bien pour eux, je ne serais jamais assez bien. »

Yves a toujours l’impression qu’on le regarde, qu’on l’épie, qu’on se moque de lui sans cesse. Yves n’a pas d’amis, en vérité, il y’a beaucoup de gens qui vont vers lui, mais il croit toujours qu’ils ne lui veulent que du mal. Yves ne sait pas se décider, ni comment prendre une décision. Car, doté d’une psychologie assez fragile, l’enfant se trouve souvent face à des conflits avec lui même. Il avait juste le trouble de la personnalité évitante.  Pourtant, il aurait pu être normal, avoir une vie normale et des amis qui l’aiment. Mais c’était lui qui bâtissait ce mur entre lui et les autres, et rien que lui. Yves est particulièrement doté d’un coté artistique assez développé. On ne pourrait pas mettre en question sa créativité, en effet, il a un don sans pareil pour le dessin et un ouï très fin.

A coté de « toutes ses qualités » il y’a aussi ses défauts. Yves est quelqu’un de très égoïste et possessif, surtout vit à vit de ceux qu’ils aiment. Il pourrait pleurer pendant toute une nuit parce qu’un de ses « amis proches » a adressé la parole à un autre que lui. Le mot « partage » n’existe surement pas dans son vocabulaire. Partager quelque chose qui lui appartient avec un autre serait quelque chose d’exceptionnel. Tout comme un petit enfant, Yves est quelqu’un de très jaloux.  Yves a certes un caractère assez difficile à cerné vu le peu de choses qu’il laisse paraître. Il est difficile de définir Yves, si lui même n’arrive pas à le faire.




Imaginez-vous une fille, d’un mètre soixante huit. Un air délicat et fragile collé au visage, un corps mince et élancé.  Maintenant, dites vous que c’est un homme, et point une femme. Sa peu avait une couleur de craie, au toucher satiné. Yves possède des cheveux lisses de couleur platine lui arrivant à la nuque. De fins traits de fille, fins mais distingués. Ses cils sont longs, scandaleusement courbés frôlant presque sa joue lorsqu’il abaissait les paupières. Ses yeux, une infinité céruléenne où ses reflétaient les vagues marines. Son regard semblait vide, dénué de vie ou de trace de joie. En effet, Yves était quelqu’un de très peu expressif. Ses yeux reflétaient souvent la lassitude ou de l’indifférence. Son nez était petit et fin et ses lèvres rosies à force d’être mordillées force à son perpétuelle anxiété. Son menton lui donnait un air enfantin et un visage rond de petite fille. Yves avait longtemps maudit son apparence, le fait qu’il ressemblait à une fille le gênait énormément dans le passé. Alors, il n’avait plus qu’un seul choix, celui de se travestir afin qu’on daigne enfin le traiter normalement et qu’on ne le regarde plus.  Pourtant, c’était faux, mais au moins il se sentait bien mieux dans sa peau. Yves aimait les robes de style gothique lolita ou sweet. Il adorait les robes à vrai dire. Mais il s’habillait en classique assez souvent pour ne pas attirer le regard des autres. Yves était ce qu’on qualifierait d’une jolie fille, il était tout simplement belle et sa beauté était empoisonnée.



Depuis qu’il était petit, Yves ne demandait que des poupées pour son anniversaire et quand sa mère était au travail, il en profitait pour voler son maquillage et ses talons. Yves adorait tout ce qui touchait au monde des femmes. Les robes, le maquillage, les poupées. C’était inné en lui et il avait toujours su que quelque chose clochait chez lui, qu’il y’avait une erreur, qu’il ne devait pas naître comme ça. A vrai dire, jusqu’à l’âge de ses 7 ans il avait vraiment cru qu’il était une fille, jusqu’au jour où on lui avait demandé de faire équipe avec les garçons. Ses parents n’avaient pas de réel problème avec le fait qu’il ressemblait étrangement avec une fille, puisqu’Yves n’y pouvait rien du tout. Par contre, les autres étaient d’un tout autre avis. L’enfer avait tout juste commencé lorsqu’on l’inscrit à un collège privé pour garçons. Yves avait des soucis à se faire des amis, son apparence l’en empêchait et tout le monde le prenait pour une fille sans cesse. Puis venait l’harcèlement, personne ne comprenait qu’il n’y pouvait rien, qu’il était juste né ainsi.

Puis vint le jour ou il entendit parler du "pensionnat Hikari" Cette place ou tout le monde pouvait vivre en paix et en harmonie peut importe son rang, alors..Il se dit, pourquoi pas.